Forêt Nafriz- Qand la flamme recontre la lumière... Tout s'éclaire ! (2/4)

Les bras croisés sur ma poitrine, j'avançais en poussant des soupirs exprimant toute la lassitude du monde. La poisse. Je pensais m'amuser, moi, pas me suicider !
Dans ma petite caboche (oui vraiment toute petite riquiqui minuscule) n'y avait que les bases du combat à mains nues, pas une once de savoir magique et... Oh ! Cette merveilleuse recette de fondant au chocolat encore plus fondant !
Tandis que je « bavais » intérieurement à l'idée d'en manger – ce qui d'ailleurs ne serait pas le cas avant longtemps- mon adorable petit phénix aussi sage qu'une image faisait encore des siennes, gémissant parce que le chemin était long, qu'il avait faim, que je ne jouais plus, et que lui, bah lui y voulait jouer.
Visiblement ennuyé que je l'ignore pour savourer ma part de fondant imaginaire, il s'approcha de ma tête. Doucement. Doucement. Très doucement.
Et Bam ! Je venais de me recevoir une rafale de coup de bec de la part de cet imbéci... de ce petit ange si mignon.
- Aïeuh ! Mais t'est fou ? Qu'est ce qui cloche chez toi ?
Je me frottais le crâne, des envies meurtrières montaient en moi aussi vite qu'une envie de gâteau me faisait baver -oui, j'aime beaucoup les gâteaux u.u

Il voletait autour de moi en geignant, m'invitant à jouer avec lui.
-Lâche-moi, j'ai pas envie. Tu fais mal en plus.
Plus déterminé que jamais à m'affronter au « qui court le plus vite ? » -ou vole, c'est vous qui voyez- il prit son élan avant de s'élancer dans les airs sous mon regard désespéré.
Heureusement pour moi, il partait en direction de la forêt, et non pas en sens contraire comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt –'

Je lui courrais donc après plus énervée qu'autre chose. Après ce qui me sembla être une trèèèès longue course, je me stoppa, le yeux écarquillés et la mâchoire décrochée.
Une grande ange aux ailes plumeuses se tenait face à moi, c'est long cheveux tombant en cascade sur ses épaule.
-Mais qu'est ce que...
Elle venait d'esquiver Flyff qui s'était lamentablement planté dans l'arbre en face et qui n'arrivait plus à en sortir son bec.
- Bien fait...
Je m'approchais de l'adolescente en ayant au préalable prit mon air le plus mignon. Ma joie était revenue aussi vite qu'elle était partie. J'aurais put tomber sur pire, celle-là avait l'air bien naïve et innocente. Quelle chance, se serait une proie facile.
- Bonjour Madame, mon nom est Akira est il me semble être dorénavant votre élève.

Après avoir fait un pas sur le côté pour esquiver ledit phénix qui avait à présent le bec coincé dans le tronc de l'arbre -euh... sans commentaire. Je m'intéressais à présent à la mignonne petite fille aux cheveux de feu qui s'avançait vers moi, les yeux brillant et un sourire inquisiteur en plein milieu de la figure. Elle avait pas l'air dangereuse, juste très petite et fragile. Génial, c'était encore pire que ce que je pensais. C'était ça mon élève... Enfin bref, je n'aurais bientôt plus ce problème grâce à mon cher compagnon d'âme... Niark niark niark...

La gamine sourie de plus belle et fini par s'adresser à moi de sa voix aussi mielleuse qu'innocente :
- Bonjour Madame, mon nom est Akira et il me semble être dorénavant votre élève.
Je me penchais vers elle en soupirant.
- Mon nom est Léila... C'est quoi ce machin qui vient de se payer l'arbre ? Peu importe, de toute façon... Euh, écoute-moi bien : dès que nous aurons franchis cette forêt on ne parle pas, on ne rit pas, on ne se plaint pas, on ne hurle pas, on ne fait pas de bruits agaçants, on ne court pas sans en avoir l'autorisation, on reste près de moi et se fait très discret. Compris ? Très bien dans ce cas on va pouvoir partir... juste après que je t'ai présenté quelqu'un, bien sûr.

Le quelqu'un en question semblait franchement déconcerté par la taille d' Akira qui ne lui arrivait pas au genou. Ça pourrait se révéler utile pour la protéger, on pourrait la cacher plus facilement et si par malheur -bonheur?- Raigua venait malencontreusement à lui broyer un os ou deux... Et ben tant mieux ça nous ferais un poids en moins. Je sais, je suis cruelle mais que voulez-vous ? Si elle veux réellement se battre au côté de notre peuple il faudra bien qu'elle prouve sa valeur, sans quoi elle ne résisterais pas longtemps lors d'une bataille... Le regard de Raigua allait de la petite au phénix, sans que mon élève ne se rende compte de la présence du dragon. C'est bête, il est gros pourtant.
- Akira, je te présente Raigua, mon compagnon d'âme. Il est très gentil ne t'inquiète pas... Juste un peu frimeur sur les bords.
Le regard noir que je lançais à mon compagnon ne le fit pas ciller, au contraire l'imbécile gonfla sa poitrine avec fierté.
- Raigua, je te présente Akira, ta nouvelle élève.
Sa poitrine se dégonfla aussitôt.
- Hein ? Euh... quoi ? Comment ça, mon élève ? C'est la tienne à la base ! Et je veux pas d'elle dans mes pattes ! il se racla la gorge. Hraem. Je veux dire, oui bien sûr ! Qui d'autre que moi saurait remplie cette tâche ? Je suis bien assez fort pour la protéger moi-même, quelle question !
Il tourna la tête avec mépris. C'est fou ce don qu'il avait de changer d'humeur toutes les secondes... Il allait vite déchanter la pauvre, avec elle sur le dos, on courrait à la catastrophe.
Je reportais une fois de plus toute mon attention à la jeune fille qui semblait... légèrement choquée par la carrure de la bête. Je secouais la tête. Ce ne sera vraiment pas facile...
- Bon aller, en route !

Elle semblait totalement indifférente à ma présence et semblait même faire l'effort de me parler.
Mon nom est Léila... C'est quoi ce machin qui vient de se payer l'arbre ? Peu importe, de toute façon... Euh, écoute-moi bien : dès que nous aurons franchis cette forêt on ne parle pas, on ne rit pas, on ne se plaint pas, on ne hurle pas, on ne fait pas de bruits agaçants, on ne court pas sans en avoir l'autorisation, on reste près de moi et se fait très discret. Compris ? Très bien dans ce cas on va pouvoir partir... juste après que je t'ai présenté quelqu'un, bien sûr.

Tandis que j'extrayait mon compagnon de l'arbre en poussant des petits « gnah ! » (la vache il s'était pas loupé !) Léila me présentait son quelqu'un.

- Akira, je te présente Raigua, mon compagnon d'âme. Il est très gentil ne t'inquiète pas... Juste un peu frimeur sur les bords.
Je me retournais donc pour voir de qui il s'agissait. J'ai failli m'évanouïr. Moi qui n'avait jamais vu nos souverains, rencontrer un... truc aussi gros me faisait un choc. Elle ne fit rien de mon expression indescriptible et m'acheva :
- Raigua, je te présente Akira, ta nouvelle élève.
Décrochement de mâchoire générale. Là je me suis évanouïe. Pour me réveiller quelques secondes plus tard sous les coups de becs de mon cher Flyff qui allait littérallement exploser mon crâne s'il continuait.
- Hein ? Euh... quoi ? Comment ça, mon élève ? C'est la tienne à la base ! Et je veux pas d'elle dans mes pattes ! il se racla la gorge. Hraem. Je veux dire, oui bien sûr ! Qui d'autre que moi saurait remplie cette tâche ? Je suis bien assez fort pour la protéger moi-même, quelle question !

Finallement, ce ne serait peut être pas de la rigolade. Les deux se fichait totalement de moi et elle allait passer son temps à me donner des ordres c'était sûr. Bon c'est pas grave, je me contenterais du Dragon, ce serait peut être pas facile, mais bon...

- Bon aller, en route !

Nous les suivirent entre les épais conifères au tailles surprenantes dans le plus grand silence. Flyff, perché sur mon épaule me pointa du bout de la tête Raigua qui ne nous regardait même pas. On pouvait passer à l'action.

Je sautais sur son dos (je gravissais son dos, nuance) et m'allongea de tout mon long sur lui. (O.o c'était haut !) On allait commencer doucement. Je lui tirait les joues, enchaînait calins et « T'est trop chou ! » devant le regard indiférent de sa compagne. Il poussa soudainement un grondement sourd et moi un « Maman ! » Je reculais en vitesse. Ca ce révélerai plus compliquer que prévu...

Je m'engageais dans d'épaisses broussailles, Raigua à ma suite poussait des soupirs de lassitude. Le pauvre était assailli de toute pars par Akira qui continuait incessamment de le taquiner. Il n'avait pas l'air franchement amusé par la situation et poussa bientôt un léger grognement d'indignation, ce qui eut pour effet de faire reculer – trèèèèèèèès loin je précise – le duo que formait ses apprentis. La tête haute, il continua sa route comme si de rien n'était devant mon regard enjoué.

Cela faisait à présent plusieurs heures que nous marchions en direction d'Itzen sans s'arrêter. Akira ne semblait pas tellement fatiguée. Enfin ça me paraissait logique puisque mademoiselle était perchée sur le dos de mon compagnon d'âme depuis tout ce temps ! Mais bon, ce n'était pas son poids ridicule qui donnerait du fil à retordre au dragon toujours aussi fier. Il ne le serait plus quand sonnera l'heure du combat ou bien même lorsqu'il lui faudra gravir la montagne.
Nous arrivions à hauteur du lac Elib, une pause était envisageable. La nuit tomberait très prochainement, c'était une certitude. Il ne nous restait plus qu'à dormir. Le chemin menant au royaume ennemi ne peut être que mené discrètement que par l'intermédiaire d'Itzen. Or, c'était la nuit qu'elle se révélait la plus dangereuse. Nous devions donc attendre que l'astre lunaire disparaisse dans le ciel et faire de notre mieux pour ne pas traîner dans ce territoire hostile. Ensuite, il nous suffirait à se fondre dans la masse pour réussir à pénétrer en territoire adverse. Un jeu d'enfant.

- Extinction des feux ! Demain vous allez courir alors je vous conseil de ne pas gâcher les heures de sommeil qui s'offrent à nous.

Akira ne protesta pas malgré sa mine boudeuse. Elle s'était montrée plus calme que prévu. Finalement peut être devenait-elle sérieuse ? Ça aurait une bonne chose pourtant...

[excuse-moi c'est horriblement court T.T]

- Extinction des feux ! Demain vous allez courir alors je vous conseil de ne pas gâcher les heures de sommeil qui s'offrent à nous.

Après tout ce temps passé à me prélasser sur le dos de Raigua, aussi étrange que cela puisse paraître, j'étais épuisée. Même Flyff semblait vouloir dormir. Il s'est donc posé sur le crâne du dragon qui, déjà profondément endormit, ne le remarqua pas. Nichée en haut d'un arbre, Léila fixait la pleine lune sans faire attention à moi. Bon bah si elle jouait aux guetteurs, moi j'avais plus qu'à dormir tranquille. Blottie contre le flan du compagnon d'âme de ma détestée prof, je ne tarda pas à trouver le sommeil.
Un doux, magnifique rêve.
Et me voilà déjà réveillée, nan mais j'y crois pas. Il faisait encore nuit lorsque Léila m'avait réveillée en me bousculant. On devait déjà repartir ? Roooh...

Je pense qu'il a bien dû passer une demi-journée avant que nous n'arrivions au pied de la montagne Itzen. Et je n'avais qu'une chose à dire ; elle était vachement grande. Ah et aussi : j'avais peur ! Et j'étais bien la seule d'ailleurs. Flyff dormait encore à moitié, affalé qu'il était sur la tête de Raigua. Ce dernier ne broncha pas lorsque Léila annonça qu'on devait commencer de gravir l'édifice naturel de roche et de glace. Montée sur son dos, je m'étais empressée de prendre mon compagnon dans mes bras. A peine avait-on commencé notre longue marche que le froid s'était fait sentir. Or mon cher petit phénix, lui, était chaud. Merveille !
J'appréhendais bien sûr le moment où nous rencontrerons des ennemis, car ce moment arriverait, c'était une certitude. Et dans cette montagne, ils avaient pour réputation d'être coriaces.

[Bon bah moi aussi c'est court... La suite se fera dans la partie consacrée à Itzen, OK ?]